Photo by Markus Winkler on Unsplash

 Ne pas cliquer plus vite que son ombre

Les réseaux sociaux peuvent être une incroyable caisse de résonance pour les fausses informations. En effet, l'architecture de ces outils numériques favorisent la circulation de l'information par la facilité du retweet ou du partage d'un simple lien trouvé sur le web. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le service de messagerie instantanée Whatsapp a mis en place un blocage qui limite le nombre de transferts de message par utilisateurs. Le but recherché est de limiter la propagation en masse de fausses informations relatives au COVID-19. Le meilleur réflexe à adopter quand on est face à une information douteuse est de ne pas la partager. 

Adopter les gestes barrières 

Quelques gestes simples peuvent vous permettre de vous éviter d'être contaminés par une fausse information. Si vous êtes en contact avec une infox :

  • Identifier la source : de quel site web provient-elle ? quel est le but du site ? Y-a-t-il un à propos et si oui que dit-il ? Y-a-t-il des mentions légales ? 
  • identifier l'auteur de l'article : recoupez des informations sur l'auteur en effectuant une recherche sur lui, existe-t-il ? A-t-il déjà fait l'objet de polémique ?
  • Vérifier la date de l'article : la date donne une information importante concernant la fiabilité d'une information. Elle n'est peut-être plus d'actualité. Les progrès de la recherche et les nouvelles découvertes peuvent rendre caduques une information qui était juste un moment.
  • Ne pas s'arrêter au titre : beaucoup de sites web reposent sur les mécanismes du clickbait. Il s'agit d'articles qui ont des titres accrocheurs voire racoleurs mais qui affiche une pauvreté informationnelle. Le seul objectif est de vous faire cliquer sur la page pour générer de l'audience et ainsi de faire tourner les régies publicitaires.
  • D'autres sources : est-ce que l'article renvoie vers d'autres sites ? Consultez les liens présents pour vérifier l'information. Ne pas hésiter à quitter le site pour rechercher d'autres sources en ouvrant plusieurs onglets dans son navigateur. C'est la pratique dîte de la latéralisation;
  • Ne pas confondre parodie et désinformation : il existe des sites qui se présentent comme des sites d'information mais qui sont des sites humoristiques (Le Gorafi, L'Epique 21, Nordpresse.be...). Si c'est le cas, la ligne éditoriale du site est indiquée quelque part. En revanche, si aucune mention à l'humour ou la parodie n'est faite, il s'agit peut-être d'un site qui véhicule des fausses informations et qui frise avec des théories complotistes.
  • Evaluer nos préjugés : nos opinions, nos représentations et nos croyances peuvent affecter notre jugement. Il faut parfois prendre de la distance pour pouvoir appréhender une information qui pourrait aller à l'encontre de nos opinions.
  • S'appuyer sur des professionnels : en vous informant à partir de sources fiables et reconnues pour la qualité et le sérieux des journalistes, vous limitez les risques de vous faire contaminer par une fausse information.

 

Vérifier les informations

Il n'est pas toujours simple de démêler le vrai du faux. Nous vous conseillons quelques sites qui permettent de débusquer les fausses informations :

 inVIDInVID est un dispositif de vérification de d'images et de vidéos diffusées sur le web. L'outil permet "de retrouver des métadonnées, de fragmenter des séquences en images clés, de rechercher des similarités (sur Twitter, Facebook, YouTube…), de comparer l’efficacité des moteurs de recherches (Google, Baidu, Yandex…), ou encore de détecter les trucages d’images (altérations de structures, fréquences, cohérence des pixels…)"

Pour découvrir comment fonctionne inVID, c'est par ici.

 


 

 

afp

L'Agence France Presse (AFP) dispose d'un service de vérification de l'information intitulé Factuel. Dans le cadre de l'épidémie du coronavirus, l'AFP a déjà analysé et démenti 100 fausses informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux. Si vous avez un doute ou entendu une information douteuse, n'hésitez pas à visiter ce site.

Pour accéder à Factuel, c'est par ici.

 

 

 


commission europeenne vrai faux

Face à l'épidémie et son lot de fake news, la Commission Européenne consacre une page entière aux fausses informations pour aider les citoyens de l'Union européenne à démêler le vrai du faux. Récemment, des personnes ont brûlé des antennes 5G, ce site explique en quoi ces antennes ne sont absolument pas responsables du COVID-19. De même, certaines personnes accusent les migrants d'avoir délibérément propagé le virus. La Commission européenne dément cette info en rappelant ces allégations ne reposent sur aucun fondement scientifique et que c'est une épidémie qui touche l'ensemble de la planète. 

 

Pour accéder à la page consacrée à lutter contre la désinformation, c'est par ici.


checknewsLe journal Libération dispose également d'un service de fact-checking pour tenter de débusquer des fausses informations. Le service est un peu différent de ceux qui existent car vous avez la possibilité de poser directement une question. Les journalistes de Checknews enquêtent avant de pouvoir apporter une réponse et confirmer s'il s'agit d'une fake news ou non.  A ce jour, le service a déjà traité plus de 4700 questions. Evidemment, les dernières questions portent sur le COVID-19.

Pour accéder à CheckNews, c'est par ici. 

 

 

 


 vrai ou fakeVrai ou fake est un service mutualisé des chaînes de l'audiovisuel qui regroupe des contenus produits par Arte, l’Institut national de l’audiovisuel, France Médias Monde, France Télévisions, Radio France et TV5 MONDE. Plusieurs émissions reprennent des informations repérées sur les réseaux sociaux ou envoyées par les auditeurs pour les "débunker" (démystifier). Sur France Info, vous pouvez écouter la chronique le Vrai du Faux d'Antoine Krempf.

Pour accéder à Vrai ou fake, c'est par ici.

 

 

 

 

 


tineyeOn vous a envoyé ou vous êtes tombés sur une photo qui vous intrigue, essayez le service de recherche d'image inversée TinEye. Souvent les fake news reprennent des photos prises dans un autre contexte. Si vous avez un doute, vous pouvez effectuer une recherche d'image pour découvrir si la photo a déjà été publiée et utilisée sur d'autres sites web. France24 propose une vidéo pour apprendre à utiliser ce service. 

Pour accéder au tutoriel de France24, c'est par ici.

 

 

 


Nettoyer son smartphone

 

Ce conseil ne permet pas d'éradiquer les fake news mais il peut permettre de détruire les virus et les microbes que nos téléphones transportent

 

Nous vous recommandons également nos autres sélections spéciales confinement :