Rick Remender et Sean Murphy // Livre
Vous rappelez vous de la dernière fois où vous avez déjeuné avec quelqu’un sans qu’il ne jette un œil à son téléphone en plein repas ?
C’est de ce constat qu’est né Tokyo Ghost. En 2089, l’Humanité est devenue totalement accro à la technologie. Créer le buzz est désormais l’unique motivation d’une population tenue dans une dépendance virtuelle par le consortium du divertissement Flak Corp. Led et Debbie font respecter la loi de Flak Corp. Debbie a toujours refusé de toucher à la moindre technologie. Led est technotox. Debbie aime Led depuis l’enfance et s’est jurée de le guérir.
Entre Mad Max, Matrix, et Requiem for a dream, une histoire d’amour tragique qui nous amène d’un Los Angeles aux allures d’égouts à ciel ouvert, au Japon à la végétation luxuriante, ironiquement devenu le dernier lieu où la technologie n’a pas sa place. Comme tous les bons récits de science-fiction, Tokyo ghost entre en résonance avec notre époque déjà surchargée d’informations.
Comme dans ses autres scénarii, Rick Remender nous décrit des personnages en proie à leurs démons et leur quête de rédemption. Le dessin dynamique et détaillé de Sean Murphy sert ce récit contrasté entre violence et poésie, entre dystopie et utopie, entre espoir et fatalité.